Contexte
La caféiculture haïtienne permet le maintien d’un système agroforestier dense dans les zones de montagne. Dans le contexte de crise écologique, économique et sociale que traverse le pays, cette culture contribue à diminuer l’érosion des bassins versants et à assurer une économie de rente pour de petites exploitations agricoles familiales dans les montagnes.
Or, depuis plus de vingt ans, la filière est en déclin. Les raisons en sont multiples : un climat de plus en plus contrasté alternant sècheresses prolongées et pluies intenses, l’augmentation de la pression des bio-agresseurs (rouille, scolyte…), et enfin, le vieillissement des plantations caféières.
L’existence de coopératives de producteurs, de réseau de coopératives, d’une plateforme nationale des producteurs (PNPCH) et de l’Institut National du Café (INCAH) est un atout majeur pour la filière caféière.
Malgré les faiblesses propres à ces entités de la filière café, plusieurs grands projets nationaux ont été formulés avec l’appui technique et financier des bailleurs internationaux (AFD, BID, USAID, JICA…) pour permettre aux acteurs de lever certaines contraintes ci-dessus mentionnées etd’améliorer la qualité du produit.
Toutefois,bien que des améliorations soient observées au niveau de la structuration de la filière, les volumes exportés n’ont pas cessé de diminuer. Les caféiculteurs eux-mêmes soulignent que beaucoup de projets engagés par l’État et la coopération internationale n’ont pas suffisamment soutenu la relance de la production du café, impliquant des programmes d’appui à l’investissement dans les jardins.
Le projet KOREJADEN a été ainsi été mis en œuvre par AVSF pour répondre à la demande des producteurs d’appui à l’investissement pour la régénération des parcelles caféières.
Objectifs
Activités menées
Cible
200 caféiculteurs, membres des réseaux de coopératives COOPCAB (Thiotte) et UCOCAB (Baptiste).
Opérationnalisation du projet
Chaque réseau dispose d’un service-conseil constitué :1 administrateur,1 agronome senior et 5 agents vulgarisateurs ou des agro stagiaires. Le staff est coordonné par l’agronome et l’administrateur.
450.000 Euros
Agence Française de Développement (AFD), Plan Sierra (une ONG de la République Dominicaine)
Personnes rencontrées et postes
Agr Donald Charles, Coordonnateur de l’UCOCAB et d’autres membres du conseil ainsi que des agents vulgarisateurs et des bénéficiaires.
Résultats obtenus
Régénération de 59 hectares de parcelle caféière à UCOCAB.
Sur le plan social
Création de nouvelles habitudes par la mise en œuvre des aptitudes et des capacités des personnes ressources locales à gérer leurs parcelles en respectant l’environnement tout en augmentant leur rendement.
Sur le plan économique
La régénération des parcelles caféières permettra d’augmenter le revenu au niveau des exploitations paysannes. Les impacts en termes d’augmentation de rendement se traduit notamment par un accroissement du volume de café collecté par les réseaux. Par exemple pour le réseau UCOCAB le volume collecté est passé de 20000 lb en 2014 à 80000 lb en 2018, la même tendance est également observée à Thiotte avec le réseau COOPCAB.
Sur le plan environnemental
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